L’Iran est célèbre pour sa culture, son histoire, et pour ses paysages. Mais ce qui frappe le plus les voyageurs, c’est l’hospitalité iranienne, une valeur profondément ancrée dans la vie quotidienne. Pour les voyageurs, l’essentiel, c’est peut-être le peuple :Les Iraniens sont chaleureux, l’hospitalité est un principe fondamental, inscrit dans l’identité persane. L’hospitalité étant au cœur de la culture persane, il ne faut donc pas être surpris d’être reçu par une myriade d’habitants durant son voyage. Cet article vous dit à quoi vous attendre quand on va chez l’habitant, afin que vous puissiez vous préparer à vivre la fameuse hospitalité iranienne !
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Voici une situation courante en Iran : vous voyagez dans une nouvelle ville et commencez à discuter avec un parfait inconnu, au bout de quelques minutes, cet inconnu vous invite chez lui et se montre pressant pour vous recevoir.
Si vous êtes un voyageur aguerri, vous avez sûrement déjà entendu parler du taarof et vous vous devez refuser l’invitation pour vous assurer de sa sincérité (si vous ne connaissez pas le taarof nous vous recommandons la lecture de l’article sur les us et coutumes et l’étiquette iranienne). Mais l’hôte peut minimiser son invitation et répondre « ce n’est rien de spécial ». N’oubliez pas qu’il ne s’agit pas juste de modestie, c’est du taarof en pratique, c’est une manière d’on vous montrer respect et humilité.
Pour savoir si l’invitation est sincère, il vaut mieux la décliner au moins une ou deux fois quand bien même vous seriez convaincu dès le départ de la sincérité de son interlocuteur puisqu’il est toujours plus poli de refuser au moins une fois par modestie. Cela peut perturber au début, mais on s’y habitue .Le taarof est un aspect essentiel de l’hospitalité iranienne, car il reflète la politesse, la générosité et le respect mutuel entre l’hôte et l’invité.
Dans le cas où vous avez accepté une invitation et que vous êtes chez l’habitant, vous pouvez solliciter votre hôte pour savoir s’il veut que vous apportiez un dessert ou une spécialité européenne, mais en Iran, ce sera forcément «non». Ne le prenez pas au pied de la lettre ! Mais amenez tout de même quelque chose à offrir à votre hôte. Des «shirini» (sucreries), des chocolats, des fleurs ou plutôt un petit cadeau de votre pays feront bonne impression.
La majorité des gens soignent leur habillement pour les «mehmooni» (rencontres), mais, en tant que voyageur, peut-être n’avez-vous pas tout votre attirail avec vous. Alors équipez-vous simplement d’une tenue un peu habillée et venez comme vous êtes ! Ce qui comptera davantage pour votre hôte sera votre présence plus que votre tenue.
Pour ce qu’il en est des horaires pour une invitation officielle, si les Iraniens n’ont souvent au demeurant pas de notion du temps, même dans la ville bouillonnante de Téhéran, il vaudra mieux arriver à l’heure pour une invitation officielle, 5 à 10 minutes de retard peuvent être excusables, mais il est courtois de ne pas faire attendre son hôte !
En Iran, il est habituel et respectueux de se déchausser à l’entrée de la maison. En effet, les chaussures sont généralement laissées devant la porte ou enlevées dans le couloir, à peine entré. S’introduire dans une maison avec des chaussures déjà utilisées à l’extérieur ne se fait pas, car la propreté de l’intérieur est un souci de tous et de toutes les familles. Certaines personnes changent même de vêtements après avoir pénétré leur maison pour éviter d’en salir l’intérieur.
Dans de nombreux ménages, une paire de pantoufles est même mise à la disposition des invités pour leur commodité. Mais, cas exceptionnel, marcher pieds nus est parfois accepté, y compris culturellement.
À préciser : les pantoufles de la salle de bain sont différentes de celles de la maison. En effet, il n’est pas sérieux d’utiliser les mêmes pantoufles dans ces deux pièces à cause du souci d’hygiène notamment. Pour cette raison, si vous pénétrez dans la salle de bain, il serait donc aussi mieux d’utiliser les pantoufles spéciales dans cette pièce, mises de côté celles de jour en l’occurrence.
Les Iraniens accordent une grande importance à leur intérieur. Ils sont fiers d’un intérieur propre et rangé, car recevoir des visiteurs est un aspect important de la culture iranienne. Pour complimenter votre hôte, il peut être approprié d’exprimer sincèrement votre admiration pour sa maison dès votre arrivée ; cependant, ne manquez pas de respect envers son espace personnel et ne vous aventurez pas dans les pièces sans y être invité.
Lorsque vous admirez la maison, il est important d’éviter de commenter des objets spécifiques, qu’ils soient présents ou personnels, car dans la culture iranienne, cela ne serait pas perçu comme il se doit. Votre admiration pourrait être interprétée comme une demande et votre hôte pourrait se sentir obligé de vous offrir l’objet en cadeau, une forme similaire, voire, selon certains, de taarof. Si vous vous trouvez dans cette situation, essayez de refuser gentiment.
Complimenter la maison fait également partie des codes de l’hospitalité iranienne, où chaque détail est pensé pour honorer l’invité.
Dans cette culture iranienne, l’hôte considère ses invités comme amis de Dieu et leur accorde le plus grand respect. Voilà pourquoi, en étant reçu chez des Persans, ils font tout pour que que vous vous sentiez à l’aise et satisfaits, que ce soit chez une famille riche ou dans le milieu rural d’un petit village.
En règle générale, tout sera prêt avant l’arrivée des invités, et ils seront conduits au salon pour déguster des fruits, des noix et du thé, en discutant. La majorité des invitations au domicile des Persans comprend un repas, vous serez donc rapidement invité à vous asseoir à table, ou autour du « sofreh » (nappe étalée sur le sol). Si vous êtes installés à table, la probabilité est encore plus forte que vous serez reçu aux « meilleurs places ».
En témoignage de respect ou de gentillesse, vous aurez peut-être envie d’offrir votre aide au service et à la distribution des plats. Néanmoins, ce serait qu’un geste bien inutile. En Iran, surtout lors d’une première visite, le mieux à faire serait de ne pas faire la vaisselle car cela pourrait gêner votre hôte. Proposer gentiment votre aide est possible mais respectez la décision de votre hôte de la refuser.
Accueillir un invité avec autant d’attention est au cœur de l’hospitalité iranienne. Peu importe le niveau de vie, l’invité est toujours traité comme un roi.
De son mieux, l’hospitalité persane s’incarne à table, où le repas se transforme en festive agape. Le goût de l’iranien pour le partage de la nourriture le dispose à faire découvrir sa cuisine maison aux invités qui lui rendent visite. Et c’est un festival de goût avec d’exquis plats persans : ghormeh sabzi, fessenjan, kashk-e bademjoon, etc., tout ici, est tout à fait succulent.
En général, les hôtes sont très fiers de leur savoir-faire culinaire. Il est également tout à fait positif de vanter la bonne qualité de la nourriture, qui, au demeurant, sera encore d’avantage servie, comme si la première portion était en quelque sorte l’amuse-bouche. Acceptez, si possible, même en mini-portion, de vous voir resservi en signe d’hospitalité, car en Iran ne pas vouloir consommer le plat de l’hôte est souvent considéré comme quelque peu indécent. Finissez votre assiette afin de ne pas paraître gaspiller la nourriture, la non-consommation étant, commune mécompréhension, traduite par vos hôtes en aversion pour la nourriture.
La cuisine est un pilier de l’hospitalité iranienne, chaque repas étant une démonstration de respect et de chaleur humaine.
Partir de la maison d’un iranien s’accompagne souvent de son propre cérémonial. Votre hôte ne vous dira jamais clairement qu’il est temps de partir. Il faudra donc anticiper le moment de conclure la visite. Le plus souvent, après un repas, on s’assoit à nouveau pour partager un thé et discuter. Après un certain temps, avertir votre hôte que vous allez devoir partir est convenable. Selon les circonstances, il n’est pas rare que l’hôte insiste pour que vous restiez plus longtemps, pour évaluer ensuite la vigueur de son insistance qui vous amènera à rester un peu plus longtemps en réaffirmant l’intention de partir un peu plus tard. Il arrive aussi qu’il vous propose de passer la nuit chez lui, ce qui est courant dans la culture iranienne. Très souvent, il serait pourtant préférable de décliner poliment car cela pourrait relever de la pratique du taarof.
En partant, votre hôte va probablement vous faire un petit cadeau, au choix des douceurs, voire des objets artisanaux. C’est une façon pacifique pour lui de dire adieu et donc de laisser un souvenir. Accepter le cadeau avec reconnaissance est le meilleur moyen de lui témoigner de votre gratitude à son égard.
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